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Comprendre le défi des lubrifiants sans MOSH/MOAH : des solutions pour la sécurité des consommateurs

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Dans le paysage de la sécurité alimentaire, une attention croissante est accordée aux risques associés aux MOSH (hydrocarbures saturés d'huile minérale) et aux MOAH (hydrocarbures aromatiques d'huile minérale) dans les aliments. Ces substances, souvent présentes dans les emballages ou les lubrifiants utilisés dans les procédés de production, peuvent migrer des équipements industriels vers les aliments. Cette migration présente des risques pour la santé humaine lors de la  contamination des denrées alimentaires. 
Comprendre l’impact des MOSH et MOAH sur la santé des consommateurs, et connaître les solutions de substitution est un nouveau pas vers une meilleure sécurité alimentaire.
 

Les risques associés à la contamination par les MOSH et MOAH

Le risque alimentaire

Les MOSH et MOAH sont des composants chimiques qui se retrouvent souvent dans les emballages alimentaires (papier, carton, métal), les encres d'impression, les lubrifiants et les adhésifs utilisés dans les processus de production alimentaire. Lorsque ces substances migrent des emballages vers les aliments, elles peuvent être ingérées et devenir potentiellement dangereuses pour la santé.

Les MOSH s’accumuleraient dans les tissus humains et sont soupçonnés d'avoir des effets néfastes sur des organes, notamment le foie et le système lymphoïde.

Les MOAH sont suspectés d’être des substances cancérigènes et des perturbateurs endocriniens.

Les effets sur la santé peuvent varier en fonction de la quantité ingérée, de la durée d'exposition et de la sensibilité individuelle. Les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables aux effets nocifs des MOSH et MOAH.

Ce que dit la réglementation

Pour les raisons énoncées ci-dessus, l’ANSES a recommandé en 2017 de limiter l'exposition aux MOH (Hydrocarbures d’huile minérale), en particuliers aux MOAH, en agissant prioritairement sur les emballages dans les procédés industriels.

Les normes et réglementations en place visent à limiter la présence de MOSH/MOAH dans les aliments, établies par les autorités nationales et internationales pour protéger la santé des consommateurs et garantir la sécurité alimentaire. Elles définissent des limites maximales pour ces contaminants dans les produits alimentaires, réduisant ainsi l'exposition des consommateurs à ces substances potentiellement dangereuses. Ainsi, toujours en 2017, une recommandation européenne a vu le jour (Recommandation EU 2017/84) et concerne la surveillance d’hydrocarbures d’huiles minérales dans les denrées alimentaires et matériaux au contact de ces denrées.

En 2019, l’EFSA (autorité européenne de sécurité des aliments) procédait à une évaluation rapide des risques possibles pour la santé publique suite à la détection de MOAH dans certains lots de préparations pour nourrissons. Elle conclut que l'exposition aux MOAH des nourrissons et des enfants en bas âge constitue une préoccupation sanitaire potentielle, et recommande pour les laits infantiles un seuil maximum à 1 mg/kg pour les MOAH.

Les experts ont recommandé de recueillir plus de données sur la toxicité des MOAH, permettant ainsi de mieux évaluer les risques qu’ils posent.
Ils ont également recommandé de continuer à étudier les effets possibles à long terme des MOSH sur la santé humaine.

La Commission européenne envisage d’établir des niveaux maximaux de MOH dans les produits alimentaires. Actuellement, les États membres de l’UE ont convenu de retirer et, si nécessaire, de rappeler les produits du marché lorsque la somme des concentrations de MOAH dans les denrées alimentaires est égale ou supérieure aux limites maximales de quantification suivantes :
0,5 mg/kg pour les aliments secs (MG≤4%)
1 mg/kg pour les aliments à plus forte teneur en MG (4%2 mg/kg pour les graisses, huiles ou les denrées alimentaires ayant une teneur en MG>50%.

Par ailleurs, outre les MOSH et MOAH, les POSH (hydrocarbures polyoléfiniques saturés oligomères) ainsi que les PAO (poly alpha oléfines) font également l’objet d’étude de risques. En effet, les POSH sont des substances oligomères, potentiellement migrantes des emballages plastiques (PE et PP).

Aujourd’hui, la quantification séparée des MOSH, MOAH et POSH est devenue possible et se fait par chromatographie HPLC-GC sur la plupart des échantillons. Et une validation de méthode analytique est en cours de conception par les organismes accrédités.

Les industries agroalimentaires doivent répondre à des exigences croissantes en matière de surveillance des MOSH-MOAH ; la complexité des chaînes d'approvisionnement mondiales et la variété des matériaux d'emballage rendent difficile la garantie d'une conformité totale aux normes de sécurité alimentaire.

Pour faire face à ces défis, une approche globale est nécessaire, impliquant la collaboration entre les différentes parties prenantes, y compris les entreprises alimentaires et les fabricants de lubrifiants. L'accent doit être mis sur la recherche et le développement de solutions innovantes.


Des solutions pour diminuer les contaminants MOSH – MOAH 

Pour garantir la sécurité alimentaire et la santé des consommateurs face aux défis des MOSH/MOAH dans les processus industriels, une approche proactive et responsable est essentielle. Bien que l’EFSA poursuive ses études sur les risques de ces contaminants, éliminer au mieux ces substances des procédés de fabrication est une étape incontournable.

Quelle que soit l’étape dans la chaîne de production de denrées alimentaires, des lubrifiants sont utilisés, et sont susceptibles de contenir des MOSH et MOAH contaminant :

  • Par migration de l’emballage (papiers et cartons, emballages en plastique, lubrifiants pour la fabrication des boîtes de conserve …)
  • Par contamination accidentelle (lubrifiants, produits de nettoyage, huiles pour les systèmes à air comprimé)
  • Par l’utilisation de certains additifs alimentaires et auxiliaires technologiques autorisés (huiles blanches utilisées comme additifs alimentaires ou auxiliaires technologiques, les cires et paraffines utilisées en tant qu’agents de démoulage). 

Depuis quelques années, des lubrifiants certifiés NSF (3H ou H1) et garantis sans MOSH et sans MOAH sont disponibles sur le marché, et leur nombre évolue de manière à répondre aux multiples applications.

Leurs performances techniques sont équivalentes voire meilleures que des lubrifiants base hydrocarbures.

Que ce soit pour le travail des métaux dans la fabrication de boîtes de conserves ou de canettes, en injection plastique pour la lubrification des éjecteurs de moules, en passant par la lubrification des machines de production, ces lubrifiants nouvelle génération sont souvent base végétale et écoresponsables.

En investissant dans des solutions innovantes et durables, on propose des alternatives aux lubrifiants contenant des hydrocarbures nocifs, répondant ainsi aux exigences de sécurité alimentaire et favorisant une industrie plus respectueuse de l'environnement. 

Adopter une approche proactive et responsable permet aux entreprises de choisir des huiles sans MOSH et MOAH tout en maintenant une productivité industrielle optimale. Cette démarche et la collaboration avec les parties prenantes de l'industrie contribuent à relever les défis posés par ces contaminants, garantissant ainsi un avenir plus sûr et plus sain pour tous.

La gamme sans MOSH/MOAH de Molydal 
Pour répondre aux exigences strictes de l'industrie alimentaire, Molydal a conçu une gamme complète de produits sans MOSH et sans MOAH pour contact direct ou fortuit couvrant les différents besoins en :

  • Lubrifiants pour le travail des métaux : emboutissage/découpage d’emballages métalliques
  • Lubrifiants pour le formage des emballages carton, type gobelets
  • Graisses : résistantes à l’eau, pour hautes températures
  • Dégrippants
  • Lubrifiants pour chaînes et câbles
  • Lubrifiants pour l’injection plastique
  • Huiles de lubrification pour circuits d’air comprimé

En optant pour des mesures préventives telles que la sélection de lubrifiants appropriés, il est possible de réduire efficacement les risques pour la santé des consommateurs, mais également anticiper le risque sanitaire susceptible de nuire à l’image d’une entreprise.

08 avril 2024